Un petit voyage à Geekopolis

18082324322_f13536a9d0_z

Il y a quelques semaines, mon petit papa était à la maison. Il parlait de voyages, et moi, en rigolant j’avais simplement dit que j’irai bien à Paris ce week-end pour assister au festival Geekopolis. Il m’a répondu, en une petite phrase : « eh bien, si tu veux, je t’y emmène ! ». Pris un peu au dépourvu, je ne savais pas trop quoi répondre. Et en y réfléchissant pendant un jour ou deux, je me suis dit que ce serait l’occasion pour lui de découvrir un peu son fils, qu’il puisse voir ses passions, et des personnes avec qui son petit gamin discute sur le net. J’ai donc accepté.

Nous sommes donc partis à deux, voir le grand festival des Geeks parisiens. Je dois dire que j’avais quelques a priori : souvent, ce genre d’événement est un temple de la consommation, bardé de boutiques avec quelques activités culturelles pour enrober le tout. Ce fut nettement moins le cas à geekopolis, ce qui n’était pas pour me déplaire ! L’accent est mis sur les passions, et tout ce qui touche au « geekisme » : jeux de rôles, cosplay, mangas, projections, .. avec beaucoup d’ateliers et conférences.

Je dois dire qu’on a tout de suite été bien accueilli : en effet, dès l’entrée dans le salon, on s’est retrouvé au Teklab, la partie du salon consacrée aux technologies. Dès notre arrivée, on tombe sur l’ami Pouhiou et Genma qui étaient au village du libre, avec framasoft, parinux, l’april, et d’autres associations promouvant le logiciel libre. Accueil très chaleureux de toute la compagnie, et on promet de repasser très vite, car il y a beaucoup de choses à voir.

La première conférence qu’on a été voir était justement la conférence Degooglisons Internet. Je voulais absolument que le paternel voie la conférence, car dans mon cas on aurait juste prêché un convaincu. Dans les autres conférences que je voulais voir, il y avait une conférence sur la place des robots dans la société de demain. Cette conférence était couplée avec une autre sur les maquettes Gundam. Mais une fois tout le monde bien assis dans la salle, on nous annonce que la conférence tant convoitée est annulée ! Pas de soucis, on se pose, et pendant une heure nous avons entendu parler de maquettes, de leur évolution,… Nous avons ensuite suivi la conférence de Genma, sur les geeks et leur rapport à la vie privée. Vraiment bien écrite et animée, je vous la recommande chaudement ! (elle sera donnée le week-end prochain à Paris à nouveau, dans le cadre d’une Ubuntu Party. Si jamais vous ne savez y aller, mon petit doigt m’a dit (bon, j’avoue, c’est Pouhiou) qu’elles devraient bientôt être en ligne sur le channel Youtube de Geekopolis.

La journée s’est terminée par une rencontre avec beaucoup de gens biens : Pouhiou, Alias, que je ne cite plus, mais aussi Saint-Epondyle, du blog Cosmo Orbüs et l’Ours. Organiser cette rencontre fut cependant quelque peu folklorique : en contact avec Epondyle sur Twitter, je retransmettais les infos par SMS à Alias. Chaque fois que l’un d’entre nous était disponible, un autre suivait un atelier ou une conférence. Mais à force d’organisation et de retransmission de message, on a finalement pu se voir en fin de journée. J’en ai donc profité pour faire dédicacer le livre de Saint-Epondyle, Cyberpunk Reality. C’en est suivi une bonne petite discussion de geeks, qu’on aurait certainement dans nos conversations sur le net. Mais c’est toujours chouette de pouvoir le faire bien loin du clavier, de mettre des visages sur les pseudos.

Le dimanche matin était déjà plus difficile : rongé par la fatigue de la veille (je dois dire que mon cerveau, à l’heure actuelle en ce lundi soir est toujours dans une sorte de brouillard comateux (ça n’aide pas de se faire réveiller à 7 h du matin par une petite tête blonde qui nous saute dessus en hurlant tout joyeusement Papa!), on s’est remis en route vers le festival un peu plus tard. J’ai eu le grand plaisir de recevoir de Pouhiou le deuxième tome du cycle desnoénautes : #Monorchide. Il me présenta ensuite à Bookynette, secrétaire de l’april et je suis reparti avec un beau petit chat pour ma petite tête blonde. Le paternel commença à prendre quelques photos souvenirs, dont l’une avec Genma, mais Monsieur Pouhiou étant assailli d’une horde de fans bien enthousiastes, on a pas pu prendre la précieuse photo souvenir.

La fatigue nous envahissant et devant reprendre la route pour Bruxelles, nous quittâmes Paris Expo vers 13h. Un seul regret : ne pas avoir pu suivre la conférence de Pouhiou dans l’après-midi. Mais étant tributaire de la tuture, rester aussi tard nous aurait valu d’être à minuit dans notre contrée. Je me consolerai donc en la regardant sur le tube, dès qu’elle sera en ligne.

Je vois cependant venir certains avec cette remarque: Greg, toi qui es fan d’Herocorp, tu n’as pas été faire la file pour les dédicaces? Eh bien non. Tout simplement, parce que premièrement je n’aime pas faire des files kilométriques pour un petit paraphe. Je préfère avoir des autographes de personnes dont j’apprécie énormément le travail, dont les valeurs se rapprochent des miennes. J’en tire plus de fierté, et pendant ce temps on a le temps d’échanger, de discuter plutôt que d’avoir une relation impersonnelle pendant une séance de dédicace. Cependant, si cela avait été Alexandre Astier, j’aurais fait la file. Tout simplement pour lui dire merci, car Kaamelott m’a remonté le moral un bon nombre de fois. (voilà, c’était fini pour la petite parenthèse)

Pour moi, Geekopolis se résume en une phrase : de merveilleuses rencontres tout au long de ces deux jours. Et je terminerai donc par un grand merci à mon petit papa sans qui ce voyage n’aurait été possible, et un gros clin d’oeil à tous les copains-collègues que j’ai enfin pu rencontrer !

(Si vous voulez voir les maigres photos prises par nos soins, c’est par ici. Mais vous pouvez également zieuter les photos de tonton Alias via son compte flickr, qui elles sont beaucoup plus nombreuses!)

Ce blog vit grâce à vous. N’hésitez pas à me soutenir, via un Prix Libre, selon votre choix et de partager ce texte autour de vous.

Image de Stéphane « Alias » Gallay sous licence CC BY.

6 Comments

  1. Content d’avoir croisé ta route IRL l’ami. Au plaisir 🙂

    • Le plaisir est partagé! Par contre, je préfère le terme AFK à IRL. Parce que selon moi, les interactions que l’on a même via un clavier sont bien réelles. 😉 Au plaisir de se recroiser!

      • Pas faux. Du moins selon le sens que l’on accorde à IRL, mon interprétation personnelle valant ton AFK dans le contexte ( http://caverne.loreval.fr/irl/ ) 🙂 … D’ailleurs, j’avais promis de ne plus dire IRL 🙂

        • Hello,

          En fait, j’ai aussi écrit un billet sur le sujet 😀 : https://www.antredugreg.be/irl-versus-afk/

          • Je ne peux pas commenter ce billet, dommage. Je vais juste répondre ici : à la réflexion je pense que les expressions les plus appropriées dans le contexte seraient IRK et AFL (je te laisse en deviner le sens), pour faire un pied de nez subtil à notre problème sémantique 🙂

            Le terme IRL me vient tout droit des MMORPG où, en plus de jouer en ligne avec d’autres joueurs, on est censé interpréter un rôle. Je ne dis pas qu’écrire sur un blog ou un forum ne nous fait pas jouer de rôle ou simplement porter de masque, mais nous sommes tenu de considérer l’existence d’un personnage imaginaire incarné dans un jeu en ligne comme un élément purement « virtuel ». Je ne me présente ni sous un tel nom, ni ne prétends partager la moindre portion de mon histoire propre avec ce personnage ou vice-verse, d’où cette différenciation « IRL ». Mais de joueurs à joueur, de blogueur à blogueur, de forumeur à forumeur, il n’y a que des vraies relations, des vraies interactions. Aussi trouve-je finalement le terme IRK plutôt séduisant et imagé, à condition de savoir ce que veux dire IRL et AFK 😛

  2. Pingback: L'auto-édition en jeu de rôle - Blog à part, troisième époque

Comments are closed