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Je constate depuis longtemps que parler de logiciel libre à des non informaticiens relève souvent du parcours du combattant. C’est parfois difficile à expliquer avec des mots de tous les jours, et on se retrouve souvent aussi face à des apriori du genre: « c’est trop compliqué », « oui, mais je dois apprendre des nouvelles choses », « c’est pour les informaticiens », etc… Je vais donc enfin tenter d’expliquer ce qu’est le logiciel libre, pourquoi il vaut mieux l’utiliser lui plutôt qu’un logiciel propriétaire, et le tout dans des mots accessibles à tout un chacun. A mon avis, je devrai remanier cet article plusieurs fois selon les divers retours que j’en aurai.
Qu’est-ce qu’un logiciel libre?
Un logiciel libre, de base, est un logiciel qu’on peut acquérir librement et qu’on peut repartager sans restriction. Il y a quatre principes fondamentaux aux logiciels libres:
- la liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages ;
- la liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à ses besoins ;
- la liberté de redistribuer des copies du programme (ce qui implique la possibilité aussi bien de donner que de vendre des copies) ;
- la liberté d’améliorer le programme et de distribuer ces améliorations au public, pour en faire profiter toute la communauté.
Il va sans dire que vous avez donc accès au code source (le code du programme en lui-même) afin de pouvoir l’étudier ou le modifier par vous même. C’est totalement l’inverse des logiciels, dits propriétaires (celui que vous achetez en magasin). Si vous achetez un windows, un word, un photoshop,… vous êtes totalement contraint par le fabricant du dit logiciel et devez vous plier à ces propres désirs. De plus, vous n’avez aucun moyen de voir comment le programme propriétaire se comporte et s’il fait des choses dans votre dos (j’y reviendrai plus tard). Vous vous dites certainement en ayant lu ces lignes, que ça ne vous concerne pas trop, mais je vais maintenant souligner certains points à mon sens éthiques, et démontrer les dérives que le logiciel propriétaire peut découler.
Les dérives et dangers des logiciels propriétaires
Je parle donc ici des logiciels que vous acquérez en magasin, et que pour pouvoir l’utiliser, vous devez accepter des conditions d’utilisation (qui font en moyenne une trentaine de page) et qui bien sûr, ne sont jamais à votre avantage. Voici donc ces dérives en quelques points:
1. Vous payez pour vous cadenasser dans une certaine utilisation.
Comme je l’ai dit juste au-dessus, utiliser un logiciel propriétaire vous cloisonne dans une certaine utilisation. Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez avec le programme, vous devez faire comme le concepteur du programme a décidé. Bien sûr, le concepteur va mettre des nouveaux ajouts continuellement dans son programme et si vous voulez en profiter, il faudra de nouveau sortir son porte-monnaie. Un exemple flagrant me vient à l’esprit avec le logiciel word. Vous recevez un document word d’un ami,collègue,… qui dispose de la toute dernière version du logiciel. Et bien vous, qui disposez d’une version antérieure, ne savez absolument pas le lire! Afin de pouvoir lire le fichier correctement, il va vous falloir passer par la case achat de la nouvelle version.
2. Vous payer un logiciel propriétaire pour avoir le droit de vous taire.
C’est malheureusement bien le cas. Lorsque vous acquérez un logiciel propriétaire, vous devez vous plier aux exigeances du concepteur sous toutes ses formes. Vous donnez directement votre accord lorsque vous lancez ou installez ce programme pour la première fois. En effet, vous devez accepter les conditions d’utilisation du programme afin de pouvoir l’éxécuter. Si vous n’êtes pas d’accord et que vous refusez les termes du contrat, et bien vous avez juste dépensé de l’argent pour rien. En effet, il n’est plus rare maintenant que les revendeurs refusent de reprendre le logiciel, simplement parce que la boite est ouverte. Dans ces conditions d’utilisation, il n’est pas rare de voir que vous renoncez à différents droits. Par exemple, dans le cas d’Apple, vous ne pouvez utilisez un logiciel que sur du matériel aggréé par cette dernière (et donc bien sûr, que sur leur appareil). Dans le cas de Windows, vous acceptez également que vous pouvez payer le logiciel et que Microsoft s’en lave les mains si cela ne fonctionne pas sur votre matériel.
3. Souriez, vous êtes espionné!
L’affaire a été révélée au grand jour ce mois de juin par Edward Snowden avec PRISM. En effet, comme vous ne savez pas comment le logiciel se comporte et celui-ci peut donc renvoyer des informations ailleurs. On appelle ce type de fonctions un backdoor, ou en français un porte dérobée. Comme le code d’un programme d’un logiciel libre est accessible à tous, une faille éventuelle de ce type est rapidement corrigée.
4. La technologie acquise ne vous appartient pas.
Je vais prendre ici les cas d’Apple, avec ses smartphones et tablettes. Vous n’avez aucun contrôle sur votre appareil, Apple a inventé une technologie appelée « Kill Switch« . Le Kill Switch permet à Apple (ou à la personne/organisation à qui il a vendu la technologie) de couper quand ça lui chante diverses fonctions de l’appareil sans votre accord, ou même d’éteindre complètement l’appareil. Alors, pourquoi acheter un appareil lorsque celui-ci ne fait pas ce que vous demandez?
Le Logiciel libre proprement dit
Voila, je vais encore toucher un petit mot ici. Sauter le pas n’est pas difficile. Commencez par des petits programmes, comme par exemple, votre navigateur internet. Passez sous Firefox ou Chromium. Pensez à remplacer votre suite par LibreOffice ou Apache OpenOffice. Car oui, avec le logiciel libre, vous avez le choix de vos outils! La liberté commence par avoir le choix de vos outils, et de plus, ces derniers savent lire et modifier le document quel que ce soit le programme de départ!
Le communautaire est notion essentielle dans le logiciel libre. Rien de mieux pour échanger des informations, s’entraider si on n’arrive pas à telle ou telle chose avec un logiciel,.. vous avez une communauté derrière vous!
Ce dernier argument montre aussi un autre point essentiel: la sécurité. Avec une communauté réactive, le libre accès au code source, les failles de sécurité du logiciel sont plus vites corrigées que celles d’un logiciel propriétaire. Et ce n’est absolument pas négligeable!
En guise de conclusion
Dans ma vie, la notion de partage est important. Que ce soit des informations, des ressources, ou biens et services. Le logiciel libre entre totalement dans ces idées. Le libre partage des outils informatiques est le fondement de base du logiciel libre. Je préfère faire partie d’une communauté pouvant partager qui s’entraide pour utiliser ou développer un logiciel plutôt que de payer un support pour un produit qui sera peut être amélioré au bon vouloir du développeur. Car c’est cela le logiciel libre: une communauté qui s’entraide et qui fait avancer les choses. D’ailleurs bon nombre d’initiatives se basent sur ces principes: une monnaie libre telle que l’Open UDC, des recettes de Cola, des plans de montage,… j’ai même pu constater à une époque une méthode pour faire un potager d’intérieur, basée sur le principe libre. Je pense que si on laisse beaucoup plus de place à ce type de philosophie dans le monde, celui-ci ne s’en portera que mieux.
Alors, vous êtes prêt? Sautez le pas et changez vos programmes propriétaires en programmes libres! Et pour savoir qui remplace qui, ça se passe par ici
Pour en savoir plus:
- la page wikipedia sur le logiciel libre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre
- le site de la Free Software foundation: http://fsf.org
- ou en français: http://www.fsfeurope.org/index.fr.html
- le site de l’April: http://www.april.org
- le projet GNU: http://www.gnu.org