Non, je ne me tairai pas

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Je vois déjà plusieurs de mes collègues blogueurs annoncer, par respect envers ce qui s’est passé au siège de Charlie Hebdo, qu’ils ne publieront rien aujourd’hui, ou durant une semaine. Bien que je les comprenne, j’ai décidé de faire tout le contraire. Parce que, pour moi, se taire, c’est donner raison à ces personnes malsaines qui ont commis des meurtres. C’est-ce qu’ils ont voulu faire. Faire peur, à un tel point que nous ne disions plus rien.

Je ne veux pas me taire. Sur les réseaux sociaux, en ce moment, c’est la Bérézina, un peu comme je l’ai expliqué hier. Je ne comprends pas cette curiosité morbide d’aller voir des images ou vidéos de ces massacres. Les titres de l’actualité sont suffisamment éloquents pour s’en faire une idée. Regarder ces images, c’est propager de la colère, de la haine et l’insuffler au plus profond de notre être. Les diffuser, c’est augmenter cette propagation. Et je ne veux pas d’un monde pareil.

Moi aussi, j’ai mal. Des meurtres, ce n’est pas rien. Mais je ne veux pas pleurer. Parce que même si je ne suis pas forcément d’accord avec une partie de leur travail, je suis sûr qu’ils auraient fait pareil. Ils ne se seraient pas tus. Ils auraient continué, et poussé le bouchon plus loin en réponse.

Je ne me tairai pas. Parce que je veux surmonter toutes ces images, ces messages de colère, de tristesse et de haine. Je veux envahir le monde de pensées plus positives, pour faire « la nique » à ces dérangés du ciboulot. Parce que c’est comme cela que je veux voir le monde : meilleur, plus tolérant et plus respectueux de l’autre.

Je ne me tairai pas. Parce que l’on peut faire de sa colère une force, pour changer le monde autour de nous. Pour aller de l’avant plutôt que de s’apitoyer sur ce qui se passe autour de nous.

Non, je ne me tairai pas. Parce qu’il manque cruellement dans ce monde des images positives. Parce que nous avons oublié ce que voulait dire le mot harmonie, en le remplaçant par compétition et dénigrement de l’autre.

Non, je ne me tairai pas. Parce qu’on a oublié que ce qui touche l’un, touche l’autre également. Que nous sommes tous liés les uns aux autres, que nous ne sommes tous qu’une petite fourmi dans cette grande fourmilière appelée planète « terre ».

Non, je ne me tairai pas. Jamais. Parce que les mots, les idées, sont à l’épreuve des balles. Ils sont éternels.

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Image de Jemma D sous licence CC BY-NC-ND

2 Commentaires

  1. Merci de ne pas te taire.

  2. il ne faut pas se taire et au contraire exprimer ce qu’on, ressent. PAPA

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