L’imprimerie a révolutionné la littérature lors de son invention, tout comme internet l’a fait avec un nouveau moyen de consommer des textes littéraires. Plus besoin de chercher un éditeur pour se faire publier, un petit site internet, une petite plateforme et c’est parti, n’importe qui peut rédiger et être lu dans le monde entier. De nouvelles façons de rédiger son apparues, entre autre avec les blogs, avec des auteurs qui publient petites nouvelles et essais de manières périodiques.
De même, l’arrivée d’internet a fait une petite révolution dans le droit d’auteur: fini le droit d’auteur archaïque, de nombreux internautes diffusant leurs œuvres sous des licences libres, comme les licences Creative Commons ou GPL, permettant ainsi le partage, la modification d’un bien culturel,… De nombreuses voix s’élèvent pour un libre accès à la culture et de nombreuses œuvres fleurissent donc avec cet esprit: libre accès au bien culturel contre une rétribution libre, au choix de l’internaute. Mes textes sont d’ailleurs publiés dans cette philosophie là, avec le partage comme mot d’ordre principal.
Il y a de cela encore quelques mois, pour moi, la littérature se cantonnait à l’acquisition ou lecture de livres. Lire un livre sur un écran? Non merci! je préférais tenir un bon vieux livre entre mes mains. Mes lectures sur blog se cantonnaient à des petits articles, points d’actualités ou des tutoriels informatiques. Mes différentes lectures, ces derniers mois, m’ont pourtant fait découvrir bon nombre de petits auteurs, qui écrivent des morceaux d’histoire périodiquement sur leurs blogs et je dois dire que certaines sortent carrément du lot! Je suis maintenant plusieurs projets d’écritures qui m’ont tapé dans l’oeil, comme la série Printeurs de Ploum ou la série Petite nouvelle dans une société supervisée de Cabusar.
Lire des nouvelles de cette manière m’a convaincu que ce nouveau style de littérature était parfaitement viable, que pour écrire et être lu, on n’avait plus besoin d’avoir un éditeur derrière nous qui nous publie et nous donne de l’argent. L’auteur peut avoir maintenant un lien direct avec ses lecteurs, sans intermédiaire. Et l’émergence des tablettes et smartphone, font qu’on a un media pour pouvoir lire correctement une œuvre sous format électronique. A ce moment-là, pourquoi encore s’encombrer de papiers bien lourds, d’avoir plusieurs livres dans son sac alors qu’un seul petit appareil peut en contenir des centaines?
La semaine dernière ça a cogité pas mal dans ma petite tête: je me disais que ce serait bien un site central où les auteurs pourraient y mettre leurs œuvres pour se faire connaitre, toucher des dons, réguliers ou non, pouvoir même y intégrer un bouton flattr vers leur profil. Les formats des livres seraient sans DRM, histoire que les textes puissent être partagés entre n’importe quel appareil. De pouvoir aussi y intégrer un système pour faire des livres dont vous êtes le héros en plus. Car oui, vous avez bien lu, cher lecteur, même ce type d’ouvrage dispose également d’outils pour être créés sur la toile, comme par exemple, le site « Que faites-vous?«
Sans le savoir, j’étais entrain d’imaginer quelque chose qui existe déjà. Ma compagne me signale qu’en lisant un blog que je suivais (alors, je suis désolé si je ne retrouve pas le lien, les indications de madame étant resté un peu vague, mais je me ferais une obligation de le mettre une fois l’information reçue), elle a pris connaissance d’une plateforme pour auteurs nommée In Libro Veritas. On trouve tout ce qu’on peut rêver en la matière: y déposer ses oeuvres, mettre la licence que l’on souhaite dessus, les documents téléchargés le sont au format PDF ou ePub, donc intégrables partout, la possibilité d’utiliser Flattr (même si j’ai un problème pour intégrer le mien, l’intention y est). L’interface pour lire sur le site même n’est pas désagréable si on préfère rester sur son écran de pc. Mais le nec plus ultra, avec ce système, reste qu’avec les dons que vous recevez, vous pouvez vous financer et devenir votre propre éditeur! Moyennant finance, vous pouvez retrouver votre œuvre référencée avec son propre numéros ISBN. L’impression se fait à la demande. Un lecteur du site peut également imprimer une œuvre ou se faire une compilation de textes inscrits dans le catalogue , s’il préfère encore le format papier. Tout est possible, et tout est laissé à l’appréciation de l’auteur et du lecteur.
C’est pourquoi, vous trouverez mes histoires compilées sur place également. Bien sûr, la primeur restera sur ce blog, mais pour les personnes préférant un autre format pour lire, ils pourront trouver un moyen qui pourra peut être plus les satisfaire. Car c’est cela, la littérature 2.0: une littérature accessible à tous, sous le format qui nous convient le plus, et sans intermédiaire entre l’auteur et le lecteur. Alors, qu’attendez-vous? Et si vous essayiez la littérature 2.0?
PS:Par ailleurs, si vous connaissez d’autres plateformes de ce type, n’hésitez pas à m’en faire part!
Vous aimez mes petits articles ou histoires? Vous voulez me soutenir ou me remercier? Choisissez la façon qui vous convient le mieux!
Retour PingEt si vous essayiez la littérature 2.0? ...
Il y a aussi le Projet Bradbury, de Neal Jomunsi.
Merci pour cet article !
Néanmoins, je me dis qu’il faut que je retourne voir InLibroVeritas, car à mon souvenir, ce n’était pas la plateforme de mes rêves. En effet, il s’agit là (pour moi) d’une plateforme de print on demand : c’est de là que vient leur modèle économique donc c’est ce qu’ils mettent en valeur…
J’avoue que j’ai vraiment envie de trouver le « bandcamp du livre », un endroit où on pourrait mettre ses e-ouvrages à prix libre, avec un bouton de dons (flattr)… D’ailleurs Lionel Maurel en parle très bien dans son dernier article : http://scinfolex.com/2014/01/14/open-experience-quels-modeles-economiques-pour-lopen-dans-lart-et-la-culture/
Un site fait par et pour les auteurs, avec pour ambition de virer au maximum tout ce qui est intermédiaires… On peut même envisager une plateforme où les commentaires et la communauté pourrait participer au travail éditorial…
Si un tel projet rassemble plusieurs d’entre nous, dans un angle « culture libre », je pense qu’on peut trouver comment le monter… Bref : yakafokon 😉 !
Hello,
Merci pour vos commentaires à tous les deux! Alors oui, In Libro Veritas, le modèle économique du site est bien sûr le print on demand. Mais il est également en refonte, donc on peut espérer de nouvelles fonctionnalités.
Merci pour le lien sur les modèles économiques des cultures Open. En fait, le postulat de départ était de pouvoir faire une plateforme qui regroupe tous les modèles en un seul endroit, en tout cas, je pense que si on est plusieurs à se pencher là-dessus, il y aurait moyen de faire quelque chose du tonnerre, qui puisse convenir à tout le monde.
Ah je me reconnais tellement dans ton article !
J’ai connu l’édition papier (un premier livre publié chez un petit éditeur, et financé/supporté par ma région à l’époque ; même si c’était rien d’extraordinaire, c’était mon premier écrit).
Et aujourd’hui, sur mon nouveau projet d’écriture à quatre mains avec ma compagne, nous publions tout sur un blog, derrière l’URL eneslore.com, gratuitement, accessible par tous, et on publie en moyenne une nouvelle par semaine. Il n’y a pas même de pub, ni de bouton flattr.
J’aime ce que nous écrivons, et je veux le partager car je pense que si ça nous plait, ça plaira aussi à d’autres. Internet est génial pour cela, il permet la création de la culture pour la culture, sans arrières pensées mercantiles, sans démagogie ni nivellement par le bas (pour augmenter son lectorat et donc ses revenus).
Je ne veux pas gagner de l’argent avec mon écriture, ça ne m’intéresse tout simplement pas, c’est ma passion, ma drogue, pas mon métier, pas mon gagne pain. Je peux diffuser aujourd’hui gratuitement mon écriture, et je n’aspire à rien d’autres que le partage.
Internet est formidable pour cela, et j’ai hâte de voir comment cela va évoluer par la suite.
Tu ne le mentionnes pas dans ton article, mais il existe un fork de ILV : Altramenta http://www.atramenta.net/
De mémoire, je pense qu’ils sont mieux au niveau éthique ^^
Je ne connaissais pas, merci de l’info HgO 🙂