Il y a déjà un bon bout de temps, je me suis fait la réflexion suivante: à l’heure actuelle, la recherche d’emploi se résume généralement à s’inscrire sur un site d’emploi, à scruter les recruteurs éventuels, se renseigner sur une compagnie et puis postuler. A moins d’avoir un CV en béton armé, avec des expériences et des projets qui se démarquent des autres candidats, il est impossible de sortir du lot avant d’avoir ne fut-ce qu’un premier entretien d’embauche. Et cette question, m’est revenue sans cesse à l’esprit: Et si je tentais autre chose? Une manière de me démarquer, de montrer, même si je n’ai pas un super CV, que j’en ai dans le ciboulot et que je veux en découdre?
Regarder les offres sur les sites d’emploi me déprime et me décourage. Non seulement je ne vois pas beaucoup d’offres du non-marchand, recherchant des personnes ayant des connaissances en informatique, mais lorsque je vois une offre qui semble correspondre à mon profil, je sais que je n’ai aucune chance: non seulement on demande au minimum un bachelier, souvent un master, et dans tout ce que l’employeur demande je ne maitrise pas un quart de ce qui est demandé. Et dans les rares tentatives où je postule, je n’ai pas de réponses. Les rares réponses que j’ai eu ont été négatives, et la même phrase revenant sans-cesse: « Monsieur, vous n’avez pas de Master! » La seule fois ou j’ai été contacté par un chasseur de tête, c’était pour une grande compagnie informatique ayant un moteur de recherche très célèbre. Dans les premiers contacts que j’ai eu par mail, j’ai bien précisé que je n’avais pas de diplôme, mais que j’avais des certifications. La personne m’avait répondu que cela ne leur posait aucun problème. J’ai passé l’entretien, hormis une question à laquelle je n’avais pas su répondre, tout s’était bien passé. J’ai eu une réponse une semaine plus tard: nous avons pris quelqu’un ayant un diplôme d’ingénieur.
La recherche d’emploi, comme je l’ai dit m’a fait déprimer. Mais l’absence de réponse, ou ces même phrases types qu’on me sort à chaque fois, ça porte à chaque fois un coup de massue dans la fragile confiance que j’ai en moi. J’ai été fort découragé, j’ai beaucoup douté. J’ai voulu baisser les bras à plusieurs reprises. A un moment, pour éviter de rester dans ce circuit infernal, j’ai voulu monter ma propre affaire, parce que des idées, j’en ai plein, elle s’en vont et reviennent, et parfois il y en a tellement que je ne sais pas par où commencer. Mais ce cycle infernal a bien ébranlé ma confiance en moi et en mes capacités. Si on ne me donne aucun crédit parce que je n’ai aucun aucun diplôme, pourquoi aurais-je du crédit en tant que chef d’entreprise? En plus, lorsque j’étais en préparation de ma petite affaire, une autre nouvelle tomba: ma compagne était enceinte. Avec les doutes et Henri qui allait arriver, ne sachant pas si on allait savoir joindre les deux bouts, les raisons étaient suffisantes pour que je mette ce projet de côté.
Ces pensées ont beaucoup cogité dans ma tête. En analysant la recherche d’emploi comme je l’ai décrite un peu plus haut, je me suis dit que le marché de l’emploi était unidirectionnel. Pourquoi, dès lors, ne pas inverser la tendance? Et faire en sorte que ce soit un employeur qui vienne vers moi plutôt que moi toujours et encore pleurnicher pour essayer d’avoir un entretien d’embauche? Car oui, mon CV est loin d’être celui d’un employé modèle, et face aux chasseurs de têtes, comme sur Linkedin, je n’ai aucune chance de me démarquer.
J’ai donc réfléchi, peut être longtemps, mais j’ai décidé de prendre les devants. Et comme je voulais inverser cette tendance, je me suis dit qu’une recherche d’emploi bidirectionnelle serait à mon sens plus juste. Que cela pourrait lancer une démarche win-win pour l’employeur et l’employé (c’est à dire moi), et une manière aussi de me démarquer des autres demandeurs d’emploi.
Les entreprises présentant leurs activités et leurs offres (qu’elle soient d’emploi, de service ou autres), pourquoi ne pas faire pareil? Le demandeur d’emploi fait un site internet, se présente, et indique ce qu’il veut. De plus, si le site est bien détaillé et expliqué, cela pourrait éviter des questions embarrassantes lors d’un entretien, ou même tout simplement permettre de mieux cerner un candidat et donc de se focaliser sur d’autres questions lors de celui-ci.
De plus, avec les technologies actuelles, si on a un bon réseau, des personnes désireuses de soutenir l’idée ou la démarche, la propagation du site pourrait être virale, faire peut être le tour d’internet, et donc être plus visible face aux employeurs que l’on veut cibler.
C’est pourquoi j’ai acheté un nouveau nom de domaine. Bien que cela fasse plusieurs mois déjà, je n’ai pas eu spécialement le temps de m’en occuper avec mon petit fifi à mes côtés. Mais je me suis ressaisi, et depuis quelques soirées, je bosse dessus. Le résultat sera bientôt finalisé, je pense ce week-end. Vous pouvez déjà acclamer un nouveau venu sur la toile: le site internet « Greg cherche un job! » (Le lien sera mis à jour dès que ce sera finalisé et propre, c’est à dire demain)
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Image de Laurence Vagner sous licence CC BY-NC-SA
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Je pense à ça… je devrais imprimer sur mon sac à main « cherche emploi chez employeur motivé » lol non mais je suis sérieuse en plus!
Je pense que ce problème de confiance en soi touche une bonne partie de notre génération, je vais bientôt avoir 25 ans, j’ai le CESS mais j’ai malheureusement interrompu mes études. Bien que j’aie entrepris des formations qualifiantes, je n’ai pas encore de job en tant que tel. Dois-je préciser que préserver une estime de soi digne de ce nom est un combat de chaque instant dans le climat de société actuel. De plus, la plupart de mes amis proches ont connu ou connaissent actuellement une situation similaire.
Des idées, des projets et des capacités, au fond de nous, on en a à la pelle mais on connait tant de difficulté à s’insérer dans la société et à trouver notre place qu’on reste à attendre entre deux, découragé, déprimé et on en vient à ne plus croire en nous ! On doit donc se battre contre un système qui nous décourage mais aussi contre nos propre démons intérieur qui nous tirent vers le bas. Mais des initiatives telles que les tiennes quand je te lis parmi tant d’autres quand on cherche bien me poussent à croire que rien n’est jamais perdu, qu’il faut toujours garder espoir et qu’on y arrivera !