Du stress de la publication

Lorsque j’écris un petit billet, au moment d’appuyer sur le bouton publier, il me vient toujours un petit stress. Des tas de questions, des petits doutes m’envahissent toujours. Vais-je être lu? Est-ce que ce que j’écris va être publié? Ne vais -je pas être tourné en dérision?

Hormis quelques rares articles, j’ai toujours l’impression que mes articles sont assez mauvais. Surtout que de mes amis proches, de la famille, j’ai assez peu d’encouragement ou de retour, et de leur part également, peu de partage. Mais généralement mes doutes s’estompent, parce que je vois que je suis cité dans d’autres articles quelques temps après, ou que des personnes qui appuient sur les sésames de partage; ou qu’il apparaisse parfois, un peu par magie, qu’un de mes contacts sur un réseau social partage un de mes vieux articles.

Mais cette petite pointe de stress est omniprésente. Je n’ai pas eu que des retours ultra-positifs, on m’a traité de populiste, démago, et d’autres termes quelque peu dérangeant, alors que je ne faisais qu’écrire avec mes tripes. Pour le billet de chômeur fainéant, malgré beaucoup de mots encourageant, j’ai pu voir aussi des messages comme quoi je justifiais mon inoccupation par mes actions sociales. Je sais bien que sur internet, on ne satisfera jamais tout le monde, il n’empêche que ça peut être un peu déstabilisant. Je pense que si j’avais écrit certains billets plus tôt, avec ces retours, cela m’aurait bien démoli.

Je me mets donc souvent à douter. Parfois, j’ai l’impression que certains de mes articles sont similaires au retour de ma recherche d’emploi. Pas de réponse, ou alors c’est le sacro-saint « Monsieur, vous n’avez pas de Master ». Peut être que mon absence de diplôme joue? Oui, je n’ai pas de CESS (équivalent du BAC), je n’ai pas de diplôme universitaire, ce que j’ai appris, je l’ai appris principalement par moi-même, ou à l’aide d’amis, comme mon ami Toto. Mais j’ai eu d’autres expériences de vie, différentes d’une vie métro-école-dodo. Peut être que j’en parlerai un jour sur ce blog, mais en ce moment, je ne me sens pas encore prêt. Et pour  en revenir à cette absence de diplôme, bien souvent, lorsque je vois les commentaires des internautes, manquant de discernement, d’esprit critique sur des points d’actualités ou des canulars à la gorafi; je me dis que clairement le diplôme ne fait pas tout, et que le fait d’avoir un master ou un bachelier n’est pas forcément synonyme d’être plus intelligent ou supérieur intellectuellement.

Mais je sais que cette absence de diplôme fait que certaines phrases manquent de « jus », ou que certaines de mes explications manquent de travail ou de références, n’ayant pas eu l’occasion d’avoir pu suivre certaines méthodes enseignées. Mais lorsque j’écris, je le fais principalement avec mon cœur et mes tripes, plutôt que de faire travailler la raison. C’est pourquoi aussi je ne me moque jamais des blogueurs ou des gens qui écrivent leur raisonnements ou pensées. Même si les idées ou le raisonnement sont simples, la personne a pris le temps, eu le courage de les écrire. Et pour moi toute personne qui écrit, tant qu’elle respecte les autres, est digne d’être lue.

Malgré ces petits stress, ces petits doutes qui m’assaillent à chaque publication, je continue, et je ne me décourage pas même si un texte risque de provoquer hilarité envers ma personne. Car j’aime écrire. Car je veux faire partager mon ressenti, mes petites expériences, et mon maigre savoir au monde qui m’entoure. Parce que je veux progresser dans l’art d’écrire. Et si un de mes textes a touché ne fut-ce qu’une personne, et bien, j’ai réussi mon objectif: ce que j’ai écrit ne l’aura pas été en vain.

Vous aimez mes petits articles ou histoires? Vous voulez me soutenir ou me remercier? Choisissez la façon qui vous convient le mieux!