C’est reparti pour un tour de manège.

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Aujourd’hui, il y a eu un acte ignoble. Encore. Une fusillade dans les locaux d’un journal satirique. Pleins de morts. Et à nouveau, la déferlante de haine s’est propagée comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux.

Je ne vais pas excuser les hommes ou femmes qui ont commis ces actes. Un assassinat, un meurtre est inexcusable. Mais pour moi, ce ne sont pas les premiers responsables. On pourrait accuser plein de monde d’ailleurs : les médias qui tentent de nous faire gober n’importe quoi, qui nous impose une vision déformée de l’actualité. Nos politiques qui stigmatisent les classes sociales, gardant toujours à l’œil l’adage diviser pour mieux régner. On peut accuser les inégalités sociales qui engendrent frustration, envie, jalousie. On peut accuser les dirigeants de ces groupuscules nauséabonds, mais qui font bien les affaires des politiciens par ici pour mieux terroriser la population, et donc la rendre plus malléable. Qui sait, même si cela relève de la théorie de la conspiration, que ce genre d’affaires fait le bonheur de tous les gouvernements. Car grâce à cela, ils ont les coudées franches. Le peuple demandera plus de sécurité, renoncera encore à quelques droits pour des mesures liberticides qui ne serviront à rien.

C’est vrai que ça fera l’affaire des Zemmour, Lepen ou dans ma contrée des Modrikammen, Franken et consort. Car ils auront les coudées franches pour exploiter toute la colère des gens. C’est bien plus facile de les manipuler par la colère, sentiment primaire, que par la réflexion. Parce que si on s’arrête, qu’on se met à réfléchir une minute, on voit que tout cela ne tient pas debout. On m’a dit, sur les réseaux sociaux, si on propage tout cela, c’est pour combattre le FN. Je répondrai juste que, là, on se trompe de combat. Car si on éduque, si on enlève les inégalités, les gens vont se mettre à respirer. Et à réfléchir. Le monde comprendra que ces discours de haine n’ont rien de consistant. Et là, les partis de la haine s’effondreront tout seul.

Si on veut sincèrement au fond de soi que le monde change, il faut changer soi-même. Parce qu’exprimer sa rage, sa colère et sa haine n’arrangera rien. La haine attise la haine. Hurler sur les réseaux sociaux ne servira à rien, sinon augmenter le mal-être général. Gandhi le dit : « sois le changement que tu veux voir dans le monde ». C’est pourquoi je préfère, comme je l’ai déjà dit, émettre des messages de paix, de compassion. C’est la meilleure arme, la meilleure réaction à avoir. Car les frustrés « rageux » verront que leurs tentatives ne prennent pas. Pour l’instant, lorsque je vois toutes ces réactions, je me dis qu’ils gagnent. Car ils ont eux ce qu’ils voulaient. Ils ont disséminé des sentiments néfastes autour d’eux. Et si on montrait l’inverse, solidarité, amour, et autres sentiments positifs, cela montrerait juste que l’on est plus fort.

J’ai donc décidé de ne plus regarder mes fils sur les réseaux sociaux pendant quelques jours. Non pas parce que j’ai décidé de fermer les yeux. Mais parce que voir tous ces messages haineux, encore et encore, ne servira à rien. Ça fera mal à mon petit cœur d’être hyper-sensible. Mais surtout, ce que je veux voir propagé sur notre terre, c’est un monde meilleur. Pas ces ramassis de rage et de haine.

Je tiens à présenter toutes mes condoléances aux familles des victimes du massacre de Charlie Hebdo.

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Image de Frederick D. Perry sous licence CC BY-NC-ND

Un Commentaire

  1. Dommage que ce genre de message ne passe que dans les blogs ou entre petits groupes et non pas dans les médias les plus regardés…

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