Beaucoup de trolls mais peu de légendes!

Je ne suis pas particulièrement friand des grands salons. La majorité de ceux que j’ai fait n’étaient pour la plupart que des événements où l’on trouve moult échoppes de commerce et que pour aller les zieuter il faut débourser un droit d’entrée (le meilleur exemple, pour moi, dans ce cas est Made In Asia, en Belgique, où il faut payer pour aller acheter ses mangas et où on organise juste deux ou trois activités culturelles pour masquer la grosse arnaque que c’est). Mais Trolls et légendes, cela faisait des années que j’en entendais parler, des années que je me dis qu’il faille que j’aille faire un tour.

Cette année fut donc la grande découverte de ce festival, et samedi matin on embarque donc, femme et enfant avec le parrain pour aller nous en mettre plein les mirettes. Et je dois dire que mon impression sur ce festival est plus que mitigé. Je n’ai pas fait la totalité de l’événement, car si vous vouliez assister aux concerts il fallait en plus débourser plus de monnaies sonnantes et trébuchantes.  Je ne vous parlerai donc que de mon ressenti sur la partie « commerciale » du festival.

Le premier constat que je ferai c’est que les organisateurs du festival ne sont pas des pros de l’organisation (ou alors on peut inverser : ce sont les rois de l’organisation de files d’attente titanesques, qui font bien sûr le bonheur des grands mais surtout des petits). Lorsqu’on est arrivé, à 11h, on remarque une file gigantesque qui essaie tant bien que mal de se diriger vers trois malheureux petits kiosques qui nous filent nos bracelets d’entrée. Alors, lorsque vous êtes avec votre enfant de deux ans qui n’aspire qu’à courir partout pour découvrir les vroums-vroums et les grues de chantier, vous êtes bien mal barré, car nous avons dû faire la file pendant une bonne heure et demie.

Je disais que les festivals dans ce genre sont tous des temples de la consommation, Trolls et légendes n’échappe pas à la règle ! Ne t’avise surtout pas de rentrer dans le complexe avec une malheureuse bouteille d’eau ! Ton sac sera fouillé à l’entrée et tout bien de consommation sera automatiquement jeté ou banni afin que tu puisses aller dépenser tes deniers à l’intérieur. Et là de nouveau, je ne vous refais pas la chanson : au minimum une demi-heure de file pour essayer d’avoir une malheureuse cuvée des trolls (et je dois dire qu’on les savourait pour éviter de devoir refaire la file un peu trop vite).

Mais il y avait quand-même du bon dans ce salon, je ne suis pas entièrement mauvaise langue. Les jeux de plateaux à découvrir étaient fort nombreux, et même si les grands éditeurs de jeux de rôles n’étaient pas présents, on a pu en découvrir quelques-uns et trouver dans des échoppes quelques vieux bouquins plus édités depuis quelques années. Le petit village artisanal, même si c’était somme toute classique pour ce genre d’événement était sympathique (quoique 20 euros ou un truc du style pour deux malheureux saucissons alors que tu as les même à ton marché du coin pour nettement moins cher…). Mais j’ai eu le plaisir de rencontrer Alias, dont j’ai déjà parlé plusieurs fois dans mes billets et d’avoir pu échanger quelques minutes avec lui (c’était d’ailleurs ma principale motivation pour aller à Trolls et légendes). J’ai donc maintenant un nouveau jeu à la maison (même si j’avais déjà le pdf, mais les livres de règles, c’est toujours mieux en papier) : Tigres Volants, dédicacé par tonton Alias en personne ! Et je dois dire que sa lecture est vraiment plaisante, je n’ai pas beaucoup décroché mon nez du livre dimanche! Et rien que pour ces quelques minutes échangées avec Alias, les longues files d’attente en valait bien le coup !

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Image de Stéphane « Alias » Gallay sous licence CC BY