Voilà, nous sommes le 30 novembre, et pendant un mois j’ai écrit, encore et encore, dans le cadre du NaNoWriMo. Ce fut une grande expérience et une première pour moi, n’ayant jamais participé à ce type de challenge. J’ai déjà fait un petit bilan à mi-parcours, mais voilà mon ressenti final sur toute cette aventure.
Pendant un mois, j’ai vécu en Alinora, ce monde imaginaire que je me suis créé pour mon histoire. Il n’y avait que ça qui comptait. Faire évoluer mes personnages dans ce monde, imaginer ce qu’ils rencontraient et les embûches qu’ils traversaient. Cela occupait toutes mes pensées du matin au soir, occultant un peu tout le reste, dès que mon esprit pouvait se permettre de vagabonder. Je dois dire aussi que je suis assez fatigué, écrire de cette manière intensive étant quand-même un petit sport en soi.
J’ai atteint l’objectif du challenge le 19 novembre, à savoir écrire 50 000 mots. Mais mon histoire était loin d’être finie, et même si le dernier chapitre a été écrit avant-hier, il reste encore pas mal de trous à combler, des dialogues à écrire ou réécrire, et des détails que je voulais insérer et que j’avais un peu zappé, me concentrant principalement sur l’écriture des idées et pour avancer le plus rapidement possible. J’ai arrêté hier soir d’écrire et de mettre à jour le compteur du challenge , m’étant donné l’objectif hier, en début de journée, d’arriver au chiffre 66 666, pour le fun et que ce score reste le mien jusque le premier novembre prochain. (Alors oui, je sais, c’est plein de 6 sataniques, mais je trouvais juste l’idée amusante). Il reste donc encore pas mal de choses à écrire rien que pour le premier jet, et je pense que celui-ci devrait atteindre facilement 80 000 mots.
Comme le week-end dernier il ne me restait plus qu’un chapitre à écrire, j’avais projeté de commencer à relire et combler les trous. Je suis un peu tombé de haut en commençant à relire le lundi. J’ai trouvé tout ce que j’ai écrit extrêmement mauvais, et je dois dire que je me suis même senti honteux d’avoir écrit une telle prose, me concentrant plus sur le nombre de mots que de la manière dont je posais mes idées. Je me sentais honteux d’avoir donné cela à lire aux personnes qui m’avaient supporté, et de plus, comme je n’avais pas de retours réels de leur part, cela me confortait encore plus dans cette idée. J’ai été découragé, abandonnant l’idée de continuer, et me suis arrêté d’écrire pendant quelques jours, histoire de ne penser à rien. J’ai quand-même terminé le dernier chapitre vendredi, un peu de manière baclée, mais de toute façon, comme je compte réécrire le tout, ce n’est pas trop grave, du moment que toutes les idées sont là, bien posées sur le document, est le plus important pour moi.
Au total ce premier jet fait 270 pages d’un livre au format A5, et si je le mettais avec la même taille de police que j’ai utilisée pour père au foyer, cela monte à 320 ! Mais bon, comme je l’ai dit, tout sera réécrit, approfondi. En relisant, je trouvais que cela manquait trop de détails, que les personnages n’avaient pas assez de profondeur, et que cela ne rendait pas bien ce que je m’imaginais. Ce sera mon prochain objectif, de refaire tout correctement, en m’attaquant aux scènes et dialogues un par un. Mais on verra d’ici quelques jours tout ça, après un peu de repos et de faire un peu toutes les tâches que j’ai mis de côté durant le mois de novembre.
C’est en fait mon plus gros reproche au NaNo. On se focalise sur le nombre de mots, plutôt que l’histoire. J’ai rencontré d’autres nanoteurs (les participants) qui m’expliquaient que certains, pour avoir leur nombre de mots, écrivaient des scènes entières où les personnages prenaient leur repas, ou faisaient des tâches quotidiennes, qui n’étaient pas essentiels à leur intrigue, mais bien uniquement pour monter le compteur. Mais je dois dire que je suis bien content d’avoir participé à ce challenge : déjà pour les personnes rencontrées durant les événements, mais aussi parce que cela reste un formidable défi. Je retenterai donc l’expérience, mais en faisant autrement : bien préparer mes personnages, faire de bonnes lignes du temps sur l’intrigue, et de bien décrire les lieux pour me plonger directement sur les mots et de faire un premier jet plus beau, plus complet, pour la prochaine fois. Mais ça, ce sera pour l’année prochaine…
Avant de terminer ce billet, je voulais donc m’excuser à mes supporters pour leur avoir donné ce premier jet un peu foireux. Je vous donnerai de toute façon, comme promis le texte en entier, une fois que j’aurais pressé tout ça en PDF.
Je n’ai pas encore décidé comment je publierai l’histoire finale (surtout avec la défection d’In Libro Veritas dans l’édition, mais j’en parlerai dans un prochain billet). Si je le ferai en série, comme pour Thomas J, ou si je le mets disponible une fois que tout sera terminé. Cela dépendra de toute façon de vos avis sur la question. Une chose est cependant sûre, il sera à Prix Libre, comme pour Poèmes d’ado, avec une version papier plus étoffée pour les personnes qui décident de l’acquérir. (Des annexes sont en préparation, avec des petites histoires secondaires sur certains personnages, les origines des pierres, etc…) Et il se peut que l’année prochaine, je décline le monde en jeux de rôles, mais ce sera de toute façon après avoir fini la réécriture.
Je me suis amusé à écrire une petite introduction au récit hier matin. Elle n’est pas encore comme je le souhaite, mais je voulais vous la partager (et vous pouvez consulter d’autres extraits sur ma page du Nano). Alors, avant de vous dire à la semaine prochaine pour la reprise de mon blog, je vous la partage par ici :
Salut à toi, ô cher lecteur. Tu tiens en tes mains le plus grand ouvrage de tous les temps ! Mais avant de t’expliquer en quoi ce livre est important, laisse-moi me présenter. Je me nomme Figuiel le jeune, de la grande maison Eliborienne, et si on me surnomme le « jeune », c’est tout simplement que mon aïeul Figuiel, dit l’ancien, était chroniqueur de la Grande Cour Royale, bien avant les temps sombres qui secouèrent notre monde. Je suis donc le Maître Historien de la Maison Royale, et ma tâche principale consiste donc à relater tous les événements que connaît Alinora, afin qu’ils restent écrits pour la postérité et instruire les générations futures. Ma tâche est ardue mais fortement plaisante, car découvrir puis raconter les histoires sont ma passion depuis ma plus tendre enfance. Et si je dis qu’elle est ardue, c’est tout simplement que cette tâche vient d’être réinstaurée par notre souverain bien aimé, après des milliers d’années d’abandon, suite au conflit qui secoua toutes les provinces pendant tant d’années. Mais soit, je ne vais pas raconter toute ma vie, qui n’est pas le but de cet ouvrage.
Ce livre raconte la plus grande épopée que connut Alinora. Il raconte le récit de braves aventuriers qui sacrifièrent tout pour sauver notre terre tant aimée des griffes de la plus grande menace qui ait jamais existé en Alinora. C’est donc l’histoire de Sigdur et son ami Taitdur, du vieux mage Malthael et de Melinas, la plus grande guerrière que ce monde ait enfanté. Comment, grâce à leur dévouement et leur abnégation, ils réussirent à retrouver la couronne perdue depuis des milliers d’années, et qui aidèrent notre Grand Souverain à chasser les ténèbres pour l’éternité.
Lis et apprend ce livre. Lorsque tu l’auras fini, passe-le à d’autres. Car ce grand savoir doit perdurer pour l’éternité. Ces hommes et femmes, dans cette histoire, sont les plus grands héros qu’Alinora ait jamais connu. Ils doivent rester dans notre mémoire à tous, afin que pour toujours, ils soient honorés pour nous avoir simplement permis de vivre en paix et dans la prospérité.
Sur cette petite note, je te laisse cher lecteur, et je te souhaite une bonne lecture et un bon plongeon dans notre passé.
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Félicitations, Greg.
Félicitations pour plusieurs raisons.
La première c’est que vous êtes allé au bout d’un défi difficile.
La seconde, c’est que vous avez fait preuve dans cet article d’une grande honnêteté en critiquant votre travail.
Il me semblait illusoire de produire autre chose qu’un premier jet dans cet évènement. La qualité rédactionnelle, le style, l’épaisseur des personnages ne sont pas, à mon humble opinion, l’objectif d’un premier jet. Si vous avez réussi à créer une histoire, à développer un monde, et à structurer une intrigue, alors de mon point de vue vous avez largement gagné votre pari.
Après le premier jet viennent deux ou trois phases de relecture et de réécriture. C’est dans ces phases que vous corrigerez le style et que vous donnerez chair et âmes à vos personnages.
Le thème de votre livre, tel que le dévoile votre résumé (malgré de lourdes fautes de syntaxe) est plaisant et agréable. J’aurais plaisir, je crois à ajouter votre ouvrage à ma bibliothèque quand il sera terminé.
PS, je ne sais plus si on se tutoie ou pas. Désolé. 😉
Merci! (Sinon oui, je suis plus pour le tutoiement, je trouve cela plus sympathique mais je peux comprendre que ça puisse gêner certaines personnes).
Je commencerai la relecture dans quelques jours, vais regarder tout ce que j’ai mis de côté durant le mois de novembre d’abord! J’ai trouvé des outils pour m’aider (cela m’aurait été utile avant le Nano, avec justement la création de ligne de temps, des fiches de lieux et personnages,…) Mais au moins j’ai pris connaissance de ces outils pour la suite!
Quels sont ces outils ? C’est toujours intéressant de savoir avec quoi on crée des histoires. Chacun sa technique…
Pour ma part j’utilise généralement yWriter, Antidote et LibreOffice.
De base j’utilise Libre Office avec Grammalecte. Mais là j’ai découvert Scrivener, qui permet de découper ses histoires en morceaux, faire des fiches de lieux et personnages, et d’autres petites choses. C’est pas mal, mais le hic est qu’il est propriétaire. Il y a aussi Aeon TimeLine qui permet de faire des lignes temporelles pour une intrigue et des personnages et tu peux l’inclure dans Scrivener. Les gagnants du NaNo ont les licences à moitié prix. Pour l’instant je teste juste, mais je crois que je vais adopter les deux logiciels parce que c’est vraiment bien conçu.
As-tu testé yWriter. Je le trouve excellent (et gratuit), à condition de prendre un peu de temps pour le maitriser.
Par ailleurs, on me dit beaucoup de bien de Scrivener.
J’ai été lire la description, il semble qu’il fasse la même chose que scrivener. Je testerai à l’occasion. 😉
BRAVO !
Quelle aventure
Merci! Et comme c’est fini, je regarde justement les demandes pour le potcol dès ce matin! 😉
Bravo pour ton travail. J’ai eu connaissance de ce défit un peu trop tard, dommage. l’année prochaine peut-être ? il y a-t-il une façon de ne pas le rater ? Dans un an, j’ai le temps d’oublier !
J’attends ton travail avec impatience !
Hello,
oui, c’est chaque année. Il y a également deux autres événements, le camp Nanowrimo, mais les consignes sont plus libres d’après ce que j’ai vu: https://campnanowrimo.org
Sinon tu peux t’inscrire sur le site, tu recevras des mails de rappel 😉
ok merci